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Pour faire baisser les frais de copropriété, cette start-up a la solution
information fournie par Le Figaro 30/10/2017 à 06:00

FIGARO DEMAIN - La plateforme Illicopro propose de remplacer les syndics professionnels par des outils collaboratifs. Une autogestion des copropriétés qui permet de réaliser d’importantes économies pour peu qu’un syndic bénévole y consacre du temps.

Petite révolution dans le monde très feutré de la copropriété, la plateforme Illicopro a mis au point un système pour contourner les syndics professionnels … en toute légalité! Pour aider les Français à se passer des syndics professionnels, la start-up propose une palette d’outils pour aider les copropriétés à s’autogérer en toute transparence. «Aujourd’hui en France, les copropriétés ont le choix de passer par un syndic professionnel ou un syndic bénévole. Nous sommes basés sur ce deuxième modèle», indique Raphaël Di Meglio, cofondateur de Illicopro.

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Et cette solution pourrait concerner beaucoup de Français. En France, plus de 8,4 millions de logements sont en copropriété, ce qui représente 560 000 copropriétés, selon l’Insee. Or une très large majorité des copropriétés, plus de 90%, est gérée par des professionnels, dont plus de la moitié compte pourtant moins de dix lots.

De fait, les obstacles juridiques et la comptabilité freinent l’autogestion des copropriétés. La plateforme promet ainsi de faciliter ces démarches. «Avec Illicopro, la copropriété n’est plus obligée de passer par un syndic professionnel car nous aidons les copropriétaires à gérer les documents juridiques et la comptabilité», souligne Raphaël Di Meglio. «L’idée est de supprimer tous les intermédiaires et de permettre la gestion de la copropriété au moyen d’un logiciel très intuitif». Les copropriétaires tiennent en outre le compte en banque. «Nous n’intervenons pas sur les opérations qui se passent sur les comptes en banques», souligne le cofondateur de la start-up.

Des tarifs trois à quatre fois moins élevés

Crée il y a quelques mois, Illicopro compte aujourd’hui 5 salariés et aide plus de 50 copropriétés de toutes tailles et dans toute la France. Une copropriété de 150 appartements a choisi cette solution à Tours et une autre de 330 appartements pourrait rejoindre la plateforme, souligne Raphaël Di Meglio. Un succès qui s’explique aussi par les économies que la plateforme permet de réaliser puisque le service est facturé 6 euros par mois et par appartement pour toutes les copropriétés qui font le choix de passer par cette plateforme. Ce tarif est trois à quatre fois moins élevé que ceux pratiqués par les syndics professionnels. Par exemple, une copropriété de 10 lots paie entre 2000 euros et 2500 euros de frais de gestion avec un syndic professionnel, contre 720 euros avec la plateforme Illicopro. Des frais en moins et une plus grande transparence pourraient ainsi séduire les copropriétaires. Ces derniers devront toutefois s’impliquer d’avantage dans la gestion de la copropriété, ce qui peut prendre du temps surtout dans le cas des grandes copropriétés.

Du temps que certains seront prêts à consacrer tant les syndics professionnels sont décriés. L’opacité des tarifs pratiqués et leur gestion nébuleuse sont régulièrement pointés du doigt. L’association de consommateurs UFC-Que choisir et l’association des responsables de copropriétés (ARC-UNARC) dénoncent régulièrement les abus des principaux syndics, où les contrats sont remplis de clauses «parfois illicites, parfois abusives». Trois ans après la promulgation de la loi Alur censée mettre un terme aux mauvaises pratiques des syndics de copropriété, les dérapages sont encore nombreux. L’UFC a récemment dénoncé une flambée des prix des gros syndics de 25% à 37% en trois ans avec des hausses des taux horaires pouvant atteindre +129%! Pourtant, depuis trois ans, l’inflation est contenue en dessous de 1%. L’UFC a une nouvelle fois saisi la répression des fraudes, alerté les pouvoirs publics mais aussi appelé les copropriétaires à faire preuve de vigilance. L’autogestion des copropriétés pourrait être la solution, à condition toutefois que les copropriétaires prennent en main la gestion de leurs biens.

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